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A propos

L’Histoire des bijoux à travers les âges

 

De nos jours, quasiment tout le monde porte des bijoux. Bracelets, colliers, boucles d’oreilles, bagues… Sachez qu’ils ne datent pas d’hier et que leur Histoire remonte extrêmement loin. On vous explique tout sur l’Histoire des bijoux.

 

Dès la Préhistoire

Les premiers témoignages de l’existence des bijoux remontent à la Préhistoire. Les bijoux les plus anciens retrouvés ont été estimés datant de 75 000 ans. Il s’agit de coquillages, découverts en Afrique du Sud et qui comportent des traces de trous et des marques d’usure, preuves qu’ils ont été portés à l’époque.

Selon Yvette Taborin, une archéologue française spécialiste du paléolithique, il existe deux types de parures différentes. Tout d’abord celles issues de la collecte, les hommes et femmes de cette période ont simplement assemblé entre elles les perles. Il y a également les parures inventées. Dans ce cas, le matériau d’origine a été modifié, pour lui donner la forme souhaitée par exemple, avant d’être assemblé pour créer un ensemble.

Les parures étaient principalement fabriquées à partir de coquillages et de dents d’animaux, notamment les canines pour les animaux carnivores et les incisives pour les herbivores. Les dents retrouvées ne correspondaient pas forcément à la faune dans laquelle elles se trouvaient, cela indique la possibilité d’échanges entre différents peuples. Pour ce qui est des coquillages, ils pouvaient aussi bien provenir de gisements fossiles que d’espèces vivantes. Tout pouvait être utilisé.

Les hommes et les femmes préhistoriques utilisaient également de l’os, du bois, de l’ivoire, mais aussi des bois de cervidés pour confectionner leurs différentes parures. Les premières perles sont apparues durant le néolithique (entre – 8000 et – 3000 avant JC), elles étaient fabriquées à partir de coquillages ou d’os.

Pendant l’Antiquité

De grandes découvertes sont faites pendant l’Antiquité, parmi elles, l’apparition du métal et ainsi de l’or, qui va révolutionner le monde de la bijouterie. Des techniques d’orfèvrerie et de joaillerie vont alors voir le jour comme la granulation, le filigrane mais aussi l’emboutissage. Les parures de bijoux deviennent beaucoup plus élaborées et travaillées.

  • Dans l’Empire Romain : Aussi bien hommes que femmes, tout le monde porte des bijoux, mais pas forcément les mêmes. Les colliers sont portés par tous, tandis que les bracelets sont plutôt réservés aux femmes. Idem pour les boucles d’oreilles, souvent ornées de perles ou d’émeraudes ; ainsi que les diadèmes et autres bijoux pour cheveux, très prisés de ces dames. Autre bijou typique de l’époque, la fibule. Il s’agit du système permettant d’attacher les vêtements des Romains. Elle pouvait être faite de métal, fer, or, bronze ou argent. C’est également pendant cette période que les camées apparaissent, grâce à la technique de glyptique, la gravure de pierres fines.

  • Dans l’Empire Grec : Les bijoux populaires durant l’Antiquité en Grèce étaient fabriqués en or, bronze, émail, émeraude et grenat. Ces pièces étaient très travaillées, voire légèrement chargées, et faisaient référence aux symboles grecs, comme par exemple le nœud d’Héraclès. On y retrouvait souvent des figures célébrant les nombreux dieux de l’empire grec, et ces bijoux servaient à afficher sa puissance, sa force et ses victoires sur les ennemis.

  • En Egypte : Les Egyptiens étaient de véritables artistes en matières de bijoux. Ils concevaient toutes sortes de pièces, toutes extrêmement travaillées et beaucoup étaient colorées grâce à des pierres comme la turquoise, lapis-lazuli, ou encore l’agathe. On trouvait principalement des bijoux en or ou en argent. En ce qui concerne les variétés de bijoux, les gens pouvaient porter des bagues, des amulettes, des colliers, des bracelets, des boucles d’oreilles des diadèmes et des bijoux pectoraux pour orner le torse. Il n’était pas rare de voir des gens porter plusieurs bijoux en même temps.

Les bijoux au Moyen Âge

À cette époque, les bijoux sont réservés aux personnes riches. Ils sont imposants, très chargés et donc chers. Seuls les nobles, les membres du clergé et bien sûr la famille royale et sa cour peuvent s’en offrir. La plupart des bijoux sont en or et ornés de pierres colorées comme le grenat ou encore la pâte de verre, très appréciée car facile à travailler. C’est pendant le Moyen Âge (du Vème au XVème siècle) que l’art de l’émail se développe, permettant la création de bijoux aux diverses formes comme des animaux ou des fleurs.

Les bijoux religieux sont également particulièrement prisés et beaucoup arborent des pièces représentant la Vierge ou la Nativité. Hommes et femmes, tout le monde porte des bijoux notamment sur leurs coiffures et leurs vêtements. Ils en sont recouverts.

Les bijoux les plus répandus au Moyen Âge sont les agrafes ou fermails, l’équivalent des fibules, ils servent à faire tenir des vêtements ou des coiffures. Autre particularité des bijoux, ils sont nombreux à contenir des reliques, d’où leur taille souvent imposante. Les bagues sont également très répandues, elles ont deux fonctions principales. Tout d’abord politique, pour témoigner son appartenance à une classe, mais aussi sociale, pour célébrer les fiançailles et mariages. Les boucles d’oreilles sont également portées selon les modes en matière de coiffures. Quand celles-ci étaient trop volumineuses, les femmes ne portaient pas de bijoux aux oreilles. Au niveau du cou, c’est la bulle qui est de mise, elle est portée très près du corps et contient souvent une relique. Enfin, le bracelet et le collier ne sont quasiment pas utilisés, à cause des vêtements trop encombrants.

Lors de la Renaissance

Démarrée en Italie, la Renaissance est introduite en France au XVIème siècle. On y redécouvre la littérature, les sciences et la philosophie de l’Antiquité. C’est une période de grandes découvertes dans de nombreux domaines et les bijoux s’inspirent aussi de cette évolution. On trouve alors des modèles plus chargés mais également plus délicats qu’au Moyen Âge. Les figures religieuses sont encore très largement représentées sur les bijoux, ainsi que des motifs végétaux (fleurs, feuillages…). Les arabesques font leur apparition, apportées par l’univers décoratif islamique.

En ce qui concerne les matières utilisées, on retrouve principalement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses et des perles.

Les bijoux emblématiques de la Renaissance sont multiples. Pour commencer les bagues, notamment la « bague fede », ou bague de foi, utilisée pour les unions, mais aussi la « bague memento mori » ayant pour rôle de rappeler à chacun qu’il va mourir un jour. On retrouve aussi des diadèmes, des pendentifs et des boucles d’oreilles quand les coiffures sont compatibles. La grande nouveauté est la ferronnière, le fameux bijou de front immortalisé dans le tableau éponyme ; tandis que les bijoux incorporés aux vêtements sont toujours aussi populaires.

Au XVIIème siècle, pendant le règne de Louis XIV

Le Roi Soleil a inspiré de nombreux changements, parmi lesquels les jardins à la française mais aussi la joaillerie. Au XVIIème siècle, le diamant est très populaire, accompagné de l’or, de l’argent, des perles en forme de poire, de l’émail et de cristal de roche. Les motifs des bijoux sont moins religieux, en revanche, on retrouve des références à la nature comme lors de la période précédente. Tulipe, tournesol, cosse de pois ou encore feuillages ornent les bijoux de cette époque.

De nouvelles formes de bijoux apparaissent, comme les broches, utilisées pour réunir les extrémités d’un col en dentelle et portées sur la poitrine. Mais également les bracelets doubles composés de perles, les boucles d’oreilles à girandoles (composées d’un élément central entouré de plusieurs identiques mais de plus petite taille), les colliers de perles avec une perle noire au centre, sans oublier le nœud de Sévigné généralement porté sur les vêtements. Le XVIIème siècle a aussi vu naître l’aigrette, le fameux bijou de tête placé dans les coiffures aussi bien des hommes que des femmes.

On retrouve encore à cette époque des bijoux dans l’esprit « momento mori » avec des montres et pendentifs ornés de motifs de tête de mort pour rappeler à chacun que la vie n’est pas éternelle.

La démocratisation du bijou au XVIIIème siècle

Siècle de la joaillerie par excellence, le XVIIIème est témoin de la prospérité de l’Europe à travers le siècle des lumières. Des mines de diamants et de pierres précieuses sont découvertes en Inde et en Amérique du Sud ce qui apporte de nouvelles matières premières aux joailliers qui peuvent créer des bijoux toujours plus somptueux et recherchés.

Par ailleurs, c’est à cette période que le bijou arrive chez les bourgeois, et non plus seulement chez les religieux et les nobles. La principale raison ? La création du strass, un verre au plomb extrêmement brillant même si le diamant reste la référence pour ceux qui en ont les moyens.

Au début du siècle, la plupart des bijoux sont en rubis, saphir, grenat et topaze. Vers le milieu, on remplace régulièrement les diamants par des topazes blanches, tandis qu’à la fin du siècle, ce sont les chrysobéryls jaunes qui règnent sur la joaillerie.

Les bijoux les plus répandus au XVIIIème siècle sont les broches, les bagues, les boucles d’oreilles à girandoles et les nœuds Sévigné qui sont toujours aussi populaires. On voit également apparaître la châtelaine, un bijou qui se porte à la taille qui peut par exemple permettre d’accrocher une montre.

Au XIXème siècle, l’essor du diamant

Déjà très prisé au cours des siècles précédents, le diamant revient sur le devant de la scène et devient un véritable incontournable sous Napoléon Bonaparte. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, un immense gisement de diamants est découvert en Afrique du Sud.

C’est l’apparition des parures avec collier, ainsi que des semi parures avec seulement boucles d’oreilles et broche. Bague, bracelet, collier, boucles d’oreilles, broches… On retrouve tous les types de bijoux.

Les techniques et les styles anciens font leur grand retour avec des bijoux inspirés de l’Antiquité, idem pour les vêtements avec notamment des robes ceinturées sous la poitrine. Le camée redevient très à la mode et est très utilisé, les robes laissant apparaître le décolleté des femmes s’y prêtant particulièrement.

Le travail de l’émail est également remis au goût du jour, tandis que de nouvelles techniques telles que l’or tricoté ou encore la cannetille (une technique de broderie au fil d’or) apparaissent pour travailler l’or de différentes manières.

Les influences de l’Art Nouveau et l’Art Déco

Comme son nom l’indique, l’Art Nouveau cherche à créer une rupture avec les tendances artistiques précédentes. Ce courant met à l’honneur la nature, la femme, mais aussi les lignes courbes et douces, la couleur et l’environnement. Il n’est pas rare de voir des libellules orner les bijoux de cette époque, ou de tomber sur des broches en formes de fleurs.

Parmi les matériaux les plus prisés de cette époque, on retrouve l’or et l’émail, mais aussi des matières assez surprenantes comme la corne, l’écaille de tortue, la nacre et le bois exotique.

Un des bijoux emblématique de cette époque est le peigne, toujours extrêmement travaillé et présentant de nombreux détails.

L’Art Déco, quant à lui, succède à l’Art Nouveau et fait écho à l’Exposition Universelle des Arts Décoratifs de 1925. Les formes des bijoux se simplifient et deviennent beaucoup plus géométriques, et de nouvelles matières entrent en jeu.

Les artisans joailliers se tournent vers le platine, l’argent combiné à l’onyx, l’or, l’émail, le lapis-lazuli mais aussi l’aigue-marine. Le diamant tient toujours une place de choix dans les créations de l’époque.

Le bijou et la Période Contemporaine

Peu après la Période Art Déco, l’Europe entre en guerre. L’or est alors très recherché, voire réquisitionné, ce qui donne lieu à de nouvelles créations. C’est le cas des Bijoux Tank, face à cette situation, on choisit de faire fondre son or pour créer un seul bijou, facile à transporter, et donc très massif. Ces bijoux ont des formes assez complexes et très géométriques.

Avec cette pénurie d’or, on voit naître le bijou fantaisie. Plus accessible, il imite à la perfection la joaillerie et permet de rester élégant et apprêté même à cette époque. C’est également l’apparition de la bijouterie artisanale.

Depuis plusieurs décennies, et donc de nos jours, on retrouve principalement trois catégories de bijoux. Ceux de joaillerie (les bijoux luxueux et haut de gamme), les bijoux fantaisie (de jolies reproductions, avec un design soigné et de belles lignes) et enfin les bijoux artisanaux (généralement fabriqués à la main, des pièces uniques en série limitée).

 

Encore plus ancien que l’écriture, le bijou fait partie de l’Histoire humaine depuis des milliers d’années. Il n’a cessé d’évoluer au fil des siècles et même des décennies, s’enrichissant à chaque époque pour devenir un véritable témoignage de notre civilisation.

 

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